Après un passage remarqué à la Librairie des Alpes, 187 COM a la chance d’accueillir sur ses murs, l’exposition de Bertrand Trichet, Voyage dans la vie rare, issue de deux photoreportages au Népal, dans la région de l’Everest. Des clichés aux accents introspectifs, capturés au milieu des paysages les plus hostiles au monde.
L’exposition compte 32 photographies et 4 objets. Une série de traces que Bertrand a recueillies et d’indices qu’il a enregistrés sur les routes de l’Himalaya, à la rencontre des individus qui les arpentent : autochtones, touristes, himalayistes, athlètes ou encore militaires.
Comment négocient-ils avec cette nature hostile ? Comment fonctionne l’adaptation ? Comment marquent-ils ces zones reculées de leur empreinte ?
Réponses avec l’intéressé.
LD – Qu’étais-tu allé chercher au Népal lors de ton 1er voyage ?
BT – Une partie des expériences des récits d’himalayistes, des histoires à la limite de la survie mais aussi beaucoup de contemplation de cette nature spectaculaire avec des montagnes presque deux fois plus hautes que le mont Blanc.
LD – À côté de quoi étais-tu passé pour revenir sur tes pas ?
BT – Deux choses : le premier voyage était express. Seulement 10 jours, juste le temps de monter au camp de base de l’Everest. J’étais donc passé à côté de beaucoup de choses, et notamment d’autres vallées. Ensuite, j’étais dans un groupe peu intéressé par l’histoire de l’Himalayisme et les grandes aventures qui se sont déroulées dans cette région, j’ai donc eu envie d’étendre et de partager cette expérience avec des amis proches qui ont cette passion commune.
LD – Physiquement, on s’en sort comment à 8 000 mètres d’altitude ?
BT – Nous ne sommes montés qu’à des hauts cols à 5 600 mètres donc je ne peux qu’imaginer ce qui se passe ensuite. Mais la sensation est déjà un inconfort constant, l’impression de monter 15 étages en courant avec un sac plastique sur la tête. Par conséquent, tu te rends compte que tu n’as jamais marché aussi lentement de ta vie, en mode tai-chi, et ton organisme force comme dans un sprint. Le bon côté, c’est que cette lenteur forcée te laisse le temps de regarder ce qu’il y a autour de toi, d’écouter ton corps… C’est très méditatif même si tu penses facilement que le mal des montagnes n’est pas loin.
LD – Par quoi as-tu été frappé de prime abord ?
BT – Le côté superlatif et spectaculaire de la nature, cette démesure… Et le fait que des gens habitent dans ces zones. C’est relativement extrême comme cadre et pourtant l’homme y est vraiment présent.
LD – Comment t’est venue l’idée de monter une exposition ?
BT – Le sujet s’est imposé à moi. Dans mon travail photo, je m’intéresse aux irrégularités dans l’environnent que je visite, aux choses qui attirent mon regard, accrochent mon esprit, me font me demander « qu’est-ce que ça fait là ??? ». Et c’est exactement ce que je me suis dit dans ces hautes altitudes : Que font les gens ici ? Comment s’adaptent-t-ils et se construisent une vie ?
LD – Des conseils pour les photographes en herbe ?
BT – Regardez beaucoup d’images, faites-en, pensez et organisez ces images pour raconter des histoires qui vous sont propres et personnelles.
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directrice conseil associée
Lucile, c’est la générosité et l’intensité du Sud-Ouest, mêlées à l’ouverture d’esprit et la décontraction de La Réunion où elle a également ancré ses racines. C’est aussi une tête chercheuse à la créativité et la curiosité inépuisables qui ne recule devant aucun challenge, partant du principe que la vérité est toujours ailleurs… Une capitaine d’équipe entourée de 3 piliers qui foncent droit dans la mêlée quand le coup de sifflet retentit !
Du surf à l’escalade en passant par le shopping, aucune discipline outdoor ne lui résiste… Et elle leur rend bien !